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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 21:04

Outre le fait de bouffer une solide ration de Sp95, il finit par se dégager une sorte de remise en cause de mon éternel jeunesse.

 

  Entendez par la que je ne fais toujours rien comme tout le monde... La Jaguar, c'est rassurant, les regards sont emplis de respect et de crainte. Pointez vous aux porte de la Préfecture du coin ( soit, la préfecture n'est pas une bonne idée, en tête de liste, on y trouve parfois de sacrés fumiers, je sais de quoi je parle ), c'est tout juste si on ne vous ouvre pas les grilles. La dedans, ce ne peut être que le boss ! Vous êtes d'office classé.Mais il ne  faut pas ma confondre avec un sous préfet ! C'est la pire des insultes.

 

  Ce qui me fait paraitre pour ce que je ne suis pas.

 

  Les souvenirs qu'il me restent de la Buick sont autres : Gros véhicule, certes, mais inclassable. Ce peut être le caïd du coin, le patron d'une boite de nuit, le directeur du personnel d'une entreprise, le gamin qui veut épater la galerie...

 

  Les regards sont bien différents, et encore, on parle là d'une brave berline issue d'une marque réservée, aux Etats Unis, aux professions libérales.

 

  Alors, je me prends de rêver de ça...

 

Pontiac_TransAm_1977_01.jpg

 

  Bien entendu, c'est politiquement très incorrect. Et je ne vous parle pas de la consommation de bon gros super plombé qui tâche !

 

  Mais quel bruit ! Quelle gueule, nom de Zeus ! Rien que pour cette sensation d'être plus que vivant, ça devrait ête remboursé par la sécurité sociale.

 

  Moteur de 6.6 litres, boite automatique, la brûte épaisse comme on peut les aimer. La gomme part en fûmée derrière, bref, pas une voiture de mauviette ( ou de sous préfet, ce qui revient à la même chose ).

 

  Les gars, ne me dites pas que vous préferez votre déplaçoir diesel à la gomme ! Pour aller bosser, c'est très bien, mais pour le fun, c'est d'une nullité cosmique. Il faut essayer ça un jour.

 

 Bien entendu, à utiliser avec parcimonie, et à l'abri des regards des radars et des forces de l'ordre. Inutile de préciser qu'avec ça, vous êtes immédiatement catalogué comme terroriste de la route.

 

  Il y a la version plus moderne, plus civilisé, mais qui pousse fort en V6 de 3.8.

 

 

C'est sympa, mais...
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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 11:27

Mais vous avez vu le prix du sans plomb 95 ?

 

arton14153.jpg

 

  Car si le fauve est agréable à conduire, agréable à l'oeil, à tout ce que vous voudrez, il boit sa ration d'essence... Et lorsque j'en discute avec des possesseurs de petits machins diesel, il n'y a pas photo.

 

  Car une XJ 40, même avec le " petit " 3.2 , ça boit assez sec. En ville, surtout.

 

  Mon père vient d'acquérir une Volvo C30 turbo diesel. L'engin est assez sympa, bardé d'un tas de fourbi souvent inutile, mais a un appétit d'oiseau. Là ou il se contente d'un dé à coudre de fioul, j'enquille une pinte d'essence.

 

  Jusqu'où irons nous ? Et quelque chose me dit que ce n'est qu'un début.

 

  J'ai de la chance, je l'utilise peu, ma jaguar... Car au quotidien, c'est devenu inabordable.Le gars qui va au boulot avec ça...

 

  Quand je pense qu'il existe une version V12 de... 6 litres de cylindrée ! Il parait que c'est super agréable, mais il faut prévoir le tanker. Honnêtement, à moins d'avoir eu l'échouage du "Prestige" ou de "l'Erika" dans son jardin, le budget essence peut devenir élyséen en cas d'utilisation intensive.

 

  En fait, un truc est assez déprimant : la consommation instantanée. Pour arracher les presque deux tonnes du bazar et au cas ou il faille se sortir d'une situation quelquonque, la consommation peut monter à 18 litres...Et hier soir, sortant du cinéma avec une amie et ayant trouvé que le parking souterrain du coin, arracher le  poids de la miss anglaise, au starter et en côte... Je n'ai même pas voulu regarder. Juste aperçu : 42 litres ! Un truc à faire pousser des lunettes vertes sur la tronche D'Eva Jolly.

 

  Ouille !

 

  Bon, coté rigolo : en descente et en frein moteur sur une rampe d'autoroute, ça tombe à 1 litre, parfois zéro. Mais on ne fait pas que descendre des rampes d'autoroute.

 

  En stabilisé, ça tourne autour des 10 litres, voir 11... Il y a 30 ans, ça faisait sourire : consommation d'un véhicule économique. Il y a 20 ans, c'était normal. Aujourd'hui, c'est la consommation d'un airbus.

 

  Il m'arrive de prendre une des C1 du boulot. Appétit d'oiseau, c'est certain, mais en mode économique, le truc est un veau anémique ! De plus, curieuse impression de se balader dans un jouet chinois de la haute époque. Coté finition, c'est moyen, plastique à gogo, ergonomie qui se veut ludique façon Mickey, couleurs à tous les étages, mais qui fleure bon la récession. Et on sent que le machin n'est pas fait pour durer.

 

  A 20 000 kilomètres, le commodo de clignotant avait déclaré forfait. Quelques milliers de kilomètres plus loin, ce fût le démarreur qui faisait des siennes.

 

  Pas rassurant, je n'ose imaginer le truc à 250 000 ! Mais côté consommation, le machin ne bouffe rien ou presque.

 

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 23:55

A l'arrêt, le fauve est impressionnant.


 

  Nous ne sommes pas en présence d'un engin de base, ou d'un monospace. Très basse, large, doté d'une calandre aggressive renforcée ici par les doubles optiques ( les modèles mieux optionnées comportent souvent de gros phares rectangulaires ), la voiture semble taillée pour la route à vive allure. Rien qu'à l'arrêt, vous êtes immédiatement classé : soit de "gros plein de sous" par les proprios de C1, soit de terroriste de la route par les forces de l'ordre.

 

 

 

Ma jaguar 006

 

 

 

  Tous les ouvrants opèrent dans "le bon sens", c'est à dire qu'en cas d'ouverture intempestive, ils ne peuvent que rester en place et permettre au véhicule de stopper en toute sécurité afin de remédier au problème.

 

 

 

ma jaguar 008

 

 

 

Le profil apparait particulièrement effilé, le pare brise étant très incliné. La aussi, on est loin d'une monospace.

 

 

 

Ma jaguar 013

 

 

  La proue du navire semble assez massive, alors qu'elle est là aussi taillée pour offrir peu de résistance à la pénétration d'en l'air. Vu de profil, on peut comparer l'avant avec celui des BMW E30.

 

  Malgré tout, l'engin souffre d'un CX médiocre et d'un poids conséquent.

 

Tour du propriétaire.
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 16:24

Une jaguar, ça doit rouler !

 

  Au mois d'aout, histoire d'essayer l'engin, je décide de passer quelques jours sur la Loire visiter quelques chateaux du coin. Ca instruira mes deux ados.

 

  Vérification des niveaux, et allons y. Départ tôt le matin, peu de monde sur la route. La jaguar, docilement, s'insère dans le traffic du boulevard périphérique, puis de l'autoroute. 110 kilomètres / heure dans un premier temps, puis 130. Le moteur tourne à 2700 tours, ne fatique pas. Pas de surchauffe, pas de bruits anormaux...

 

  Dans l'habitacle, tout le monde roupille sauf moi. L'A 10 déroule son tapis noir devant le capot lorsque, sur la file de gauche, une Jaguar S type déboule et fonce vers la ligne d'horizon, suivie d'une porsche 911.

 

  Je ne vais pas laisser faire ça et roupiller sur la file de droite.

 

  J'enfonce franchement l'accélérateur, le fauve se ramasse, la boite auto redescend sur le troisième rapport alors que le compte tour monte inexorablement. La poussée est toujours linéaire, franche, mais ne colle pas le dos au siège. Le moteur sort de sa torpeur et grogne doucement. La boite repasse en quatrième, lançant le fauve à plus de 175. Mon épouse ( de l'époque ) et mes deux ados ne s'aperçoivent de rien, ça continue de ronfler alors que le moulin monte dans les tours.

 

1994 Jaguar XJ40

 

  Jusqu'au moment ou l'épouse en question lève le nez :

 

 - " Tu roules à combien, là ? " Je sens comme une réprobation...Elle est très regardante des limitations de vitesses et la simple vue des autres passant en marche arrière sur la voie de droite lui donne une idée.

 

- " Ben... 170... " et je relâche la pédale de droite, laissant les tours moteur redescendrent.

 

  Elle n'avait pas tord. Un truc à se retrouver illico sur la chaise électrique par les temps qui courent.

 

  Je crois que je viens de trouver ce qui est le plus difficile à faire avec une jaguar en bon état : respecter les limitations de vitesse.

 

  Mais...

 

  Comportement de la bête :

 

  Soyons franc : ce n'est pas une GTI. L'animal n'est pas un exemple de légèreté. 1800 kilos sur la bascule... et donc une inertie certaine. Les accélérations sont sensibles, linéaires, mais pas foudroyantes, le rapport poids / puissance est bon, mais pas exceptionnel. Ce n'est pas dans ce domaine que la XJ 40 excelle.

 

  Le freinage, pourvu d'un ABS, est efficace. La voiture fait preuve d'une tenue de toute très honnête. Elle s'inscrit dans les virages sans broncher et est assez neutre, juste un peu sous vireuse dans les cas extrêmes.

 

  Son domaine de prédilection est l'autoroute. Sur ce type de parcours, elle est souveraine. Elle semble glisser au dessus de l'asphalte, sans bruit parasite

 

  Sur route sinueuse, les reprises peuvent apparaitre quelque peu laborieuses. Les relances doivent composer avec une boite automatique ZF un peu lente et un moteur qui, pourtant doté d'une cylindrée conséquente, n'a pas un rendement au litre exceptionnel. 200 chevaux pour près de deux tonnes pour un moulin de 3.2 litres, pas de quoi se rouler par terre, les allemands peuvent faire bien mieux. De plus, toujours avec cet embonpoint conséquent, les transferts de masse sont sensibles et les pneus crient parfois leur réprobation. Sans oublier que le maintien des sièges est là aussi honnête, mais ce ne sont pas des sièges baquet pour autant.

 

  Petit point sur les routes de montagne : là, ça peut facilement virer au cauchemar. Si je passais en faisant attention sur certaines routes des Alpes de haute provence avec la 309, je ne m'y aventurerais pas avec une XJ6.

 

  En ville, l'embonpoint de la belle vous fait regretter votre moto 125. Consommation élevée, encombrement hors normes, et ne parlons pas de trouver une place de stationement. : avec 5 mètres de long, vous n'avez pas fini de tourner alors que les smart trouvent rapidement leur bonheur.

 

  En somme, c'est une grande routière, et celà ne surprendra personne.

 

  Petit détail qui a son importance : c'est une propulsion. Lourde de surcroit. Si la conduite est sans mauvaises surprises sur route sèche, la plus grande prudence s'impose sous la pluie. Commencer à perdre le contrôle d'un pareil tas de ferraille peut vous mener loin. Et c'est encore pire avec de la neige. En propulsion de bonne facture, le train arrière peut très vite dériver dans un virage et vous surprendre, il n'y a aps de signes avant coureurs. La tenue de route devient alors un peu accrobatique, mieux vaut le savoir. Et croyez moi : deux tonnes qui partent à la dérive ne s'arrêtent pas d'un claquement de doigt.

 

  J'en ai fait l'expérience en m'engageant sur un rond point. Soudainement, le paysage change vite et vous sentez l'arrière partir vers l'intérieur du rond point avec un crissement de pneus rébrobateur. Il faut alors contrebraquer en relâchant l'accèlérateur, et surtout ne pas toucher aux freins... ce qui n'est pas naturel, le conducteur lamda aura tendance à acentuer le phénomène en allant en butée à droite tout en étant debout sur les freins... et partir au tas sur le bas côté ou en tête à queue. Merci à ceux qui m'ont appris l'art du pilotage, ce qui n'a pas grand chose à voir avec la conduite en auto école.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 16:04

Ça devait bien arriver...

 

  Même si je ne me déplace pas souvent en voiture, il m'arrive de l'utiliser... et de me rendre au boulot avec le fauve. J'ai pourtant tenté d'être discret.

 

  Seulement voilà, arrivant assez tard en me disant qu'au moins, je serais peut être le dernier et que le parking souterrain sera désert de toute vie humaine, je croise dans la descente et à vitesse réduite le big boss qui manque d'emboutir le mur avec son infâme déplaçoir de service, résultat improbable des amours entre une caisse à savons et un mixer...

 

  La gueule qu'il tire hésite entre la surprise et l'envie. Mais il ne m'attend pas, le bougre.

 

  Je me dis que, décidément, les lois de Murphy existent vraiment. 

 

  Et il me croise un peu plus tard dans l'ascenseur. Évidemment, il ne pouvait rester silencieux :

 

  " C'est à toi la jaguar ? "

 

  Qu'est ce que je pouvais bien répondre d'autre que oui,  je n'allais tout de même pas lui dire que je l'avais louée, voir volée ( qui, à part un simple d'esprit, va voler ce truc là ? ). Et comment lui faire comprendre que cet engin se trouve facilement pour le prix d'une demi twingo d'occasion ? Que l'assurance est bon marché, que l'entretien fait par soi même, outre le fait que l'on sait ce que l'on fait, est aisé et bon marché ?

 

  Mais dans ces cas là, l'interlocuteur ne verra pas plus loin que le jaguar au dessus de la calandre, et en conclura d'office que vous êtes blindé au as... ou que vous faites un traffic quelquonque.

 

  La discussion s'arrête là, mais je sens le poids de son regard ! Il y a quelque chose de marrant la dedans : si j'ai pu le faire, je pense que beaucoup le peuvent, et surtout lui ! Mais comme beaucoup, il n'osera jamais. Il préferera investir dans du neuf ou presque, et faire la joie des assureurs et concessionnaires.

 

  Je suis sûr qu'il n'osera pas, alors qu'il en crève d'envie.

 

L'homme à la jaguar...

 

  Après l'homme à la Buick !

 

  Et comme il n'est pas spécialement discret, le bruit se répand. Reconnaissons que les jaguar ne sont pas légion sur les routes, encore moins dans le parking souterrain d'une administration. Pas compliqué, il n'y en a qu'une. Cela dit, elle fût rejointe par une Bentley turbo R quelques années plus tard. Comme quoi, il n'y a a pas que des chauffeurs de citadines à mazout en ces tristes murs.

 

  Certains le savent et ça passe bien. Après tout, chacun son droit de rouler avec ce qu'il veut, mais quelques esprits chagrins me disent que ce n'est pas politiquement correct.

 

  Peut être, mais ils ne savent pas ce qu'ils perdent. Un sacré bonheur !

Bonjour, chef !
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 23:01

On se sent autre chose...

 


 

  Ca y est, les papiers sont fait, l'assurance assure, le 11 juin 2009 vers 9 heures 30, l'ancien propriétaire, David, quitte le poste de conduite et me dit en me serrant la main : " elle est à vous, prenez en soin".

 

  Petite précision : ce n'est pas l'achat d'un quelconque véhicule d'occasion que je viens de réaliser, David et moi le savons : Il n'aurait pas vendu sa jaguar au premier passant venu. Tout comme je n'aurais vendu la Buick à n'importe qui, il savait en me remettant papiers et clés que, sauf gros problème, la voiture aura encore de nombreuses années devant elle et recevra les soins appropriés à un véhicule de ce rang.

 

 

 

  Installation au poste de conduite.

 

  L'animal est bas, très bas, même ( 1.38 m ). Le premier Modus qui passe à proximité semble avoir une hauteur d'autobus. Mettre son bras à la portière vous fait ressembler à un héron, c'est assez inconfortable. L'assise est très basse aussi, on est calé entre la portière et l'accoudoir central. Pour le rapprochement avec une jolie passagère, ce n'est pas l'idéal : j'ai testé, par contre, madame ou mademoiselle reste bluffée, le jaguar fait toujours son effet, croyez moi. C'est un sacré aspirateur à minettes de tous âges.

 

 

 

Ma jaguar 010

 

  Le capot s'étale devant moi, interminable. Comme me le disait David, ce sont 10 m2 de pur plaisir. Le moteur tourne, quasi inaudible. Pas d'embrayage, c'est une automatique. Un petit coup d'accélérateur fait rugir doucement le fauve qui se couche imperceptiblement sur la droite. Ça se sent de suite, il y a du monde sous le capot.

 

 

 

 

  En route, clignotant, contrôle, pied sur le frein, je passe le sélecteur de P à D, je sens la vitesse s'enclencher par un petit bruit et une très légère secousse. Je lâche le frein, et le fauve se met à rouler. Personne, je la laisse rouler au ralenti quelques secondes avant d'appuyer sur l'accélérateur.

 

 

  Curieuse sensation : on est vraiment assis très bas, et pourtant, on distingue facilement les coins des tables de ping pong qui tiennent lieu de capot et de malle arrière. Sensation d'être à la fois engoncé dans le poste de pilotage, mais aussi une sensation d'espace.

 

  Le moins que l'on puisse dire, c'est que madame possèdent des hanches larges. Plus de deux mètres avec les rétroviseurs. Il faut en avoir conscience. Petite départementale de l'Essones, puis nationale... Pas le moindre soucis, peu de bruit. De plus, testant l'autoradio, c'est un auditorium. CD, cassettes, radio...

 

  Bretelle d'autoroute, j'enfonce un peu plus vigoureusement la pédale de droite. Le fauve se ramasse et bondit. Ce n'est pas brutal, plutôt linéaire, d'une poussée que rien ne semble pouvoir stopper. Seul petit bémol : la boite de vitesses est un peu lente, et surtout, l'enclenchement des rapports n'est pas imperceptible comme sur la Buick.

 

  Mais clairement, je ne suis pas dans la C1 du patron !

 

  Et à propos de patron, je dois aller bosser. Direction le boulot avec le fauve. Pas le temps de repasser à mon domicile.

 

  Avec le sourire aux lèvres ! Car comme anti dépresseur, c'est le top : ça devrait être remboursé par la sécurité sociale.

 

 

 

Ma jaguar 013

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:00

La Jaguar XJ 40 reste la mal aimée de la lignée des berlines XJ . Vaisseau amiral de la marque, elle sera aussi le témoin du déclin de l'industrie automobile anglaise. Alors que celle ci rayonnait dans les années 50 avec une offre pléthorique et abondante, des produits de bonne facture et de qualité, la politique d'étatisation menée par les gouvernements travaillistes de l'époque porteront un coup fatal à cette branche de l'activité industrielle.

 

  Les grands groupes allemands, américains et japonais se partageront les restes. Jaguar entrera dans le giron de Ford en 1984, avant d'être totalement absorbé en 1989. Vendu en 2008 à l'hindou Tata avec Rover. Curieux de voir les joyaux de la couronne finir dans l'escarcelle d'un industriel de ce pays qui fut longtemps une colonie anglaise.

 

  - Jaguar S1 : de 1968 à 1973. Reconnaissable à ses clignotants au dessus du pare chocs, une calandre assez haute. Feux arrières oblongs et fins.( ici, une V 12, reconnaissable à sa calandre dépourvue de barrettes horizontales et agréementée d'un V en son milieu )

 

  Motorisation par le six cylindres en ligne XK, cylindrée allant de 2.8 litre à 4.2 dans cette configuration. Le V12 fait son apparition en 1972. D'une cylindrée de 5.3 litre, il fait de la XJ6 la berline la plus rapide du monde.

 

 

 

Jaguar-XJ6-Series-I-Maroon

 

 

 

- Jaguar S2 : de 1974 à 1979 ; Calandre moins haute, les clignotants passent sous le pare chocs. Peu de choses diffèrent d'avec la S1 ( ici, un rare coupé )

 

  Motorisation identique, mais le 2.8 est rapidement passé à la trappe, celui ci connaissant de nombreux problèmes de fiabilité. Il est remplacé par un 3.4. Mais la base des moteurs reste le fameux XK, V12 compris.

 

 

 

3372294079_b27c51c513.jpg

 

 

 

  - Jaguar S3 : de 1979 à 1985 ; assez différente des deux premières. Pare chocs massifs répondant aux normes US en vigueur, feux arrières modifiés, ainsi que la plupart des panneaux. Elle reste pour certains l'aboutissement du style des deux premières séries, un vilain petit canard pour d'autres.

 

  Motorisations identiques, mais de gros changements sont prévus.

 

 

 

 

JVDP5.JPG

 

 

 

  Car un nouveau moteur est déja entré en scène. Il s'agit de l'AJ6 qui équipe le coupé XJ-S.

 

 

 

  La genèse de la XJ 40 :

 

  Dès le milieu des années 70, Jaguar réfléchit à la succession de la XJ. Malheureusement, cela se fait dans un climat social peu propice à la réflexion. Les usines Jaguar connaissent des grèves à répétitions, mouvement sociaux sans fin, entraînant de sérieuses malfaçons, et la plus belle berline du monde souffre d'un gros manque de sérieux dans sa construction comme dans sa finition.

 

  C'est dans cette configuration que nait la XJ 40. Elle doit cependant renouer avec les heures de gloire de la marque. Son lancement est plusieurs fois retardé par John Egan, patron de jaguar, qui a pour habitude de rentrer à son domicile au volant d'une voiture prise au hasard dans la production du jour. Car le nouveau boss veut une voiture qui redore le blason de la marque

 

  Pour arriver à cet objectif de fiabilité ( la cible non avouée mais bien réelle est d'arriver à la hauteur des berlines germaniques ), Jaguar va mettre le paquet : pas moins de sept millions de kilomètres effectués dans les pires conditions climatiques ( nord du canada, outback australien... ), sur les pistes d'essai...

 

  La nouvelle doit répondre à un cahier des charges drastique : en matière de style, d'équipement, de comportement routier, de finitions, de silence de fonctionnement, tout est épluché dans les moindres détails.

 

 . Coté finition : trois niveaux :

     - la XJ 40 de base

     - la Sovereign

     - la Daimler ( reconnaissable à sa calandre particulière )

 

 . Coté motorisation : Jaguar met un terme au règne incontesté du moteur XK et met en place deux nouveau moteurs de conception nouvelle : le 2.9 et le 3.6.

 

- le 2.9 ne comporte que 12 soupapes et développe 165 chevaux. Il peut équiper le bas de gamme ou la sovereign

 

 - le 3.6 est un multi soupapes qui développe 221 chevaux. Il équipe les sovereign et les daimler.

 

 . Coté transmission : le choix se résume à une boite manuelle Getrag ou une boite automatique de marque ZF. Bien évidemment, la XJ 40 reste une propulsion pur jus comme ses devancières.

 

 . Coté direction et freinage : la direction est à crémaillère avec assistance, le freinage est confié à quatre disques, ventilés à l'avant. A l'arrière, les disques retrouvent leur place dans chaque roue, Jaguar abandonnant l'idée de placer les disques en sortie de différentiel.

 

 . Coté suspension : ressort hélicoidaux aux quatres coins, les versions haut de gamme pouvant recevoir la complexe ( et peu fiable ) suspension à assiette constante.

 

 . Coté roues : Beaucoup de XJ 40 ont reçu des jantes alliage de 390 millimètres. Il fut un temps où c'était à la mode. Malheureusement, la fabrication n'a pas durée, et se procurer les pneus adéquats est un véritable parcours du combattant, pour le propriétaire comme pour le porte monnaie.

 

 .  A l'intérieur, soyons objectif, ça se gâte un peu. Le bois des anciennes versions laisse davantage de place au plastique. Par exemple, le volant n'est pas un modèle de légèreté. Le tableau de bord fait dans le futurisme : hormis le tachymètre et le compte tours, l'affichage est digitale, donnant un air de navette spatiale au poste de conduite, le tout complété par un troupeau de codes de pannes, souvent fantaisistes. Cela n'empêche nullement le véhicule de rouler, mais c'est agaçant.

 

7167395688

 

 

  Suivant la finition, on trouve le confort ( version d'entrée de gamme ) ou le luxe ( sovereign et surtout daimler ) avec une collection d'équipements pléthoriques, comme les fauteuils à l'arrière, les stores, les lampes de lecture dans les custodes, les réglages électriques des sièges avant qui peuvent être chauffant... et j'en passe. 

 

  Présenté au salon de Paris de 1986, la nouvelle Jaguar va faire sensation. Cependant, Jaguar doit prouver que la XJ 40 est au niveau des berlines allemandes. Car les derniers clients potentiels ont fini par tourner bride, lassé d'une facture lourde pour une finition légère, accompagnée de facéties très anglaises.

 

  Si le progrès est indéniable sur beaucoup de points, l'engin reste tout de même assez sensible à la corrosion, la peinture passe assez vite, sans oublier une finition, surtout intérieure, qui laisse tout de même un peu sceptique. Qualité des plastiques très moyennes, faisceaux électrique ( Ah, Lucas, prince des ténèbres ! ) d'une absurde complexité et de qualité médiocre, sans oublier le ciel de toit qui vous retombe sur le nez au dela de 15 ans.

 

  En sommme, possèder ou conduire un engin de ce type vous permet de développer rapidement un flegme tout britannique.

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 17:36

La Buick est arrivé en 1997, elle est repartie pour d'autres cieux après douze ans de vie commune sans tache.

 

  Est ce l'âge ? Passé la quarantaine, peut être étais je en quête d'autre chose, plus représentatif de ce que je suis devenu : L'américaine garde cette image de chevaux mal dressés ( mustang ? ) et d'une certaine forme de provocation.

 

 

 

Mustang-1966-V8-06.jpg

 

  Rentrer dans le rang, moi ? Jamais, plutôt crever !

 

  Le spectre du bibidule gris moche diesel fait sa réapparition dans le contexte un peu "programme informatique" de la vie de père de famille. Mais non, désolé, ce n'est pas pour moi, définitivement.

 

  C'est dans une époque houleuse que part la Buick vers les cieux du sud. Heureusement pour elle. Elle ne connaîtra pas les affres de la bataille qui s'annonce, le divorce particulièrement âpre qui se met en place. A l'époque, j'y croyais encore.

 

  C'est donc dans ce contexte difficile que je fais l'acquisition d'une Jaguar.

 

  Cette marque possède quelque chose, une aura de respectabilité, un nuage de classe. Au dessus, il n'y a pas grand monde : Rolls, Bentley, Aston ( tiens, que des anglaises ! ). dans mon esprit, si Aston tient une place à part ( mes salutations à M, James ! ), Jaguar détient la palme de la classe discrète, moins tapageuse qu'une des autres marques citée plus haut.

 

  Parcourant certaines revues spécialisées sur le sujet, celle qui retient mon attention est la XJ6. Oui, la plus belle berline du monde, le plus beau coup de crayon de Sir Williams Lyons. Elle reste à mes yeux la quintessence du vaisseau amiral, la grande routière par excellence, la grâce, la paix, la volupté.

 

 

 

JaguarXJ6.Ruppert

 

 

 

  Seulement il y a un hic : la réputation du félin reste assez sulfureuse. Corrosion à tous les étages, mécanique peu endurante, électricité fantaisiste... Et le tout au prix Jaguar. Bref, la porte d'entrée me semble bien étroite.

 

 

 

JaguarXJ6 Ruppert

 

 

 

  Plus tard, les générations suivante perdent cet esprit typiquement britannique. Moins de bois, beaucoup de plastique, une ligne qui s'affadit. Bref, on sent que l'ombre des berlines allemandes est en ligne de mire. Beaucoup plus fiable, mais peu de charme.

 

  Quoique...

 

  Il y en a une qui se glisse au milieu de tout ce petit monde. De 1986 à 1994, la XJ6 type 40 perd un peu de la ligne intemporelle des S1, S2 et S3, mais gagne sérieusement en fiabilité. Nouveaux moteurs multisoupapes qui peuvent enfin tenir 160 km/h sans claquer.

 

  Nanti de ces informations, je me mets en quête de l'animal !

 

  A mon sens, la XJ 40 semble être la synthèse de ce que je cherche : la plus belle berline du monde déja datée, mais fiable. Quelques points faibles demeurent, mais rien de catastrophique.

 

 

 

Ma jaguar 020

 

 

 

  La première photo que m'a envoyé le vendeur fut celle ci. Ce fût un révélation. La couleur me convenait, et elle était peu kilométrée.

 

 

Ma jaguar 021

 

 

 

  C'est le modèle d'entrée de gamme. On le reconnaît à l'entourage des vitres noires, ainsi que les roues en tôle. Ceci a une importance, comme nous le verrons plus tard.

 

 

 

Ma-jaguar-022.JPG

 

 

 

  Ceux qui ont une bonne vue pourront voir que la voiture provient du garage d'Aligre, aujourd'hui disparu, ainsi que la peinture un peu écaillée sur le dessus de l'aile arrière droite.

 

  J'ai un terrible défaut : je m'attache aux gens, aux choses : et les objets ne vous trahissent pas sciemment.

 

  Cette Jaguar n'est pas la plus belle, c'est un bas de gamme... mais c'est la mienne.

 

  Un peu comme la rose du petit prince de Saint Exupéry...

 

  Au début, on est un peu intimidé. Pensez donc, jaguar, rien que ça. Imaginez un peu la tête de votre patron lorsque vous arriverez en même temps que lui, vous avec votre fauve, lui au volant d'un tombereau quelquonque.

Et vint la XJ40
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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 17:49

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La 309 restait bien sûr le cheval de bataille, mais je cherchais aussi un véhicule à quatre portes, plus spacieux, plus confortable. Enfants, âge qui avance doucement mais surement, le confort devient plus important. C'est aussi une époque ou, même si ça n'atteint pas encore les sommets actuels ( en voie d'être dépassés, n'ayons aucun doute la dessus ), la répression routière commence à se faire sérieusement sentir, et tout ce qui est suceptible de rouler vite et d'avoir mauvais genre est vite dénoncé du regard.

 

  Oui mais, je ne suis pas câblé comme tout le monde. Buick-Skylark-1981-07.JPG

 

  Le bon sens m'aurait dirigé vers un concessionnaire d'une marque commune, européene ou japonaise, et connue, signer pour un machin diesel gris avec des barres de toit pour faire sport, genre cube à roulettes. Très bien pour aller d'un point A à un point B, pas de surprises, mais pas d'excitation non plus. Le machin se déplace avec la meute, sans histoire.

 

  Voiture passion ? Pas vraiment. Utilitaire...

 

  Là non plus, sans moi.

 

  Depuis quelques temps, je m'intéresse à la production de voitures US. Plutôt décalées dans le monde, le premier marché automobile de l'époque réserve de sacrées surprises. Certes, les "big three" ont perdu de leur poids, mais produisent des voitures peu banales sous nos latitudes. La ligne, la motorisation souvent opulente, la boite automatique et la propulsion sont les plus évidentes des signatures, mais aussi parfois une finition en dessous des standards européens. 

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  C'est, là aussi un hasard, près de mon lieu de travail, je tombe sur une petite américaine. Ça se voit tout de suite. Sauf que l'engin est de format européen ( 4.60 mètres de long ) et tri corps. Grise avec un toit vinyle noir, elle tranche sur les voitures garées à proximité. Elle est assez sympa d'aspect, mais semble tout de même un peu négligée.

 

 

 

  Je laisse mes coordonnées sur le pare brise, me disant que je ne perdais rien. J'avais dans l'idée de me faire une opinion propre de cette voiture, et simplement discuter avec le propriétaire.

 

  Celui ci me rappelle dans l'après midi, me disant qu'il est vendeur... pour une somme assez modique.

 

C'est ainsi que je suis devenu propriétaire de cette petite américaine. Sur un coup de tête comme sur un coup de coeur. Finalement, je ne sais pas grand chose de l'engin qui dort dans mon garage le soir même.

 

 

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  Ce n'est pas une sportive... Mais de nos jours, c'est l'idéal. A une époque où les radars sur nos routes sont aussi nombreux, la modeste vitesse de ce type de véhicule permet de trouver un plaisir de conduite autre part que dans la vitesse pure, accessoirement de garder ses points de permis.

 

  Ligne cunéiforme rappelant un peu la Volvo 740, surtout de l'arrière. Une ligne tendue avec des arrêtes vives. Lunette arrière presque verticale. l'engin est assez richement doté : climatisation, intérieur cuir, quatre vitres électriques teintées, régulateur de vitesse, régalge siège conducteur électrique, condamnation centralisée des portes, suspension arrière gonflable... C'est un V6 Chevrolet de 2.8 litre qui occupe la salle des machines, accouplé à une boite automatique à trois rapport.

 

  Curiosité : c'est une traction avant ( une première mondiale : V6 transversal ) ce qui en fait un OVNI dans son pays d'origine.

 

  Petite américaine développée après le premier choc pétrolier de 1973, elle s'impose vite lors de son lancement en avril 1979 lors du deuxième. Consommation de 9 litres au cent, puissance de 110 chevaux, cela en fait une quasi européenne et elle entre en concurrence sur la marché national avec les Renault 30 et Peugeot 604.

 

  Sa plateforme sera partagée avec la Pontiac Phoenix, l'Oldsmobile Oméga et la Chevrolet Citation. Le V6 était une option, le moteur de base étant le Pontiac "Iron duck" à quatre cylindres de 2.5 litre développant la puissance de 90 chevaux.

 

  Mais elle reste atypique : fintion un peu légère, tenue de route saine, mais sans atteindre des sommets, elle est représentative d'une certaine nonchalance de la GM quant à sa production à l'époque. C'est bien, mais un peu léger pour contrer les hordes de japonaises ou d'européennes.

 

  Malgré tout, la Skylark "X body" se vendra bien, et évoluera doucement au fil des millésimes par des détails cosmétiques jusqu'en 1984 ou la pateforme X sera remplacée par la type N.

 

  Elle se vendra assez bien en Belgique, en Suisse également. Il en reste quelques exemplaires, mais sa faible valeur marchande en fond une proie facile pour les reprises des concessionnaires.

 

  là aussi, il faut être un acharné pour rouler avec ça.

 

Au volant :

 

  Que ne colporte t on pas ? Que ne dit on pas ? Les voitures américaines ne tiennent pas la route, ça bouffe, c'est gros, pas fiable...

 

  Si l'aspect extérieur ne laisse pas de doute quant à sa provenance, le poste de conduite est plutôt classique. Le volant à jantes fines déroute un peu, le levier de sélection des vitesses façon peugeot 204 aussi, mais pour le reste... C'est du classique.

 

  Certes, le faux bois en pur ronce de vénilia fait sourire, mais une montre, et un éclairage du mirroir de courtoisie ( comme sur les jaguar ) coté passager achève de convaincre.

 

  Le cuir est de bonne facture, et tout fonctionne encore trente ans plus tard, et pas un "pet" de corrosion.

 

  Coté truc agaçant, l'horripilant klaxon de rappel pour boucler sa ceinture, le peu d'endurance des vérins de coffre qui ont une taille de coton tige. Il faut préciser que le poids du couvercle de coffre est conséquent et qu'ils sont à la peine. A l'époque, il y avait une bonne épaisseur de tôle.

 

  Sur la route, pas de grandes surprises non plus. Elle tient bien son cap, ne "louvoie" pas... Réactions saines, comme d'une européenne de l'époque. Freinage honorable confié à des disques ventilés à l'avant, reprises plutot molles eu égard à la puissance un peu juste. De fait, elle correspond aux véhicules de l'époque. Ni plus, ni moins.

 

  En douze ans, je n'ai connu qu'une fuite aux cylindres de tambour arrière.

 

  Le reste fut sans histoire.

Puis la Buick Skylark V6 1981
Puis la Buick Skylark V6 1981
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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 16:43

309-GTI-01-copie-1.jpg 

 

  C'était la fin de l'époque GTI, institutionnalisée par la Golf en 1974. Entrant dans la vie active, je cherchais un véhicule pour tous les jours. Et c'est tout à fait par hasard que je tombais sur une 309 GTI 1987 noire.

 

  Des 309, il y en avait dans les rues : une truc assez disgracieux, avec un avant qui singeait la 205 et un arrière taillé d'un maladroit coup de serpe. A la fin de mes études, un professeur en avait acheté une : ligne insipide et sans âme. Le pire a été lorsqu'il a démarré dans un bruit qui fleurait bon les production Talbot, marque moribonde qui végétait dans le groupe PSA. Et un bruit de castagnettes de simca 1100. Et pour cause, c'était bien le groupe qui sommeillait sous le capot.

 

  De là à en acheter une... Non merci.

 

  Sauf que...

 

  Lorsque je l'ai vue pour la première fois, j'ai su qu'il me la fallait. Et c'est à peine si je pouvait faire le lien de parenté entre l'engin poussif vu quelques mois auparavant, et l'engin noir à bande rouge ramassé sur sa place de parking. Un air de mauvaise graine, curieux ce que quelques appendices de finitions extérieurs transforment la ligne d'un véhicule. Des roues de 15 pouces en aliages, des pneus taille basse ( le must à l'époque )...

 

  Pas mal de route à son bord, souvent à des vitesses qui vous emmènent actuellement à la case prison. Tenue de route impeccable, moteur fiable et boite bien étagée. Mais finition quelquonque, voir baclée. Quant au confort, il fallait ne pas trop y penser : bruit du moteur et suspension "sac de noyaux de pêches". Bref, la voiture du célibataire.

 

  En vingt ans, je n'ai eu aucun problème, et je l'ai encore aujourd'hui. Elle a besoin d'une remise en état, mais elle n'a pas trop souffert du temps, bien mieux que beaucoup d'autres véhicules.

 

  Un détail pourtant : je l'avais avant de me marier, je l'ai toujours après mon divorce. Une 309 GTI plus fiable qu'une épouse ?

 

  Sans aucun doute !

 

Une 205 aggrandie.

 

  La 309 a été développé dans les derniers temps d'existance des usine Talbot. Talbot, marque ressucitée par Peugeot pour faire une marque nouvelle, a ainsi récupéré dans la corbeille de mariage différents modèles à divers stade d'évolution : les 1510, Samba, Horizon, Solara, mais aussi Tagora. Pas de mauvaises voitures, mais qui fleurait bon la finition baclée malgré de bons moteurs. Par contre, coté élégance, ce n'était pas tout à fait celà.

 

  Notons pourtant que la Tagora héritera du V6 PRV qui en fit à l'époque la berline française la plus puissante.

 

  Et donc, dans cette "corbeille de mariage" se trouve un prototype devant remplacer l'horizon. Véhicule de quatre mètres, elle s'inscrit donc dans la gamme en remplacement de la 305. Cependant, le 9 ne sera pas vraiment compris et apparait encore aujourd'hui comme une entorse à la numération des modèle Peugeot.

 

  Construite dans l'usine de Poissy, celle qui porte donc ce numéro est une traction avant bi-corps. Pour des raison de coût, les trains roulant sont ceux de la 205, ainsi que beaucoup de détails, comme la planche à laver séparant les feux arrières ( que l'on trouve sur la 205 et la 405 ) ainsi que la forme générale des feux, tout au moins sur la première mouture.

 

  Malgré des qualités indéniables, ce modèle restera un peu la mal aimée de la gamme. Produite à 1 635 000 exemplaires, le projet initial C28 disparaitra en 1993, remplacée par la 306, plus courte mais plus large. 

 

  Les motorisations s'échelonneront du 1118 cm3 sur les versions de base ( 55 chevaux ) aux 1905 cm3 16 soupapes ( 160 chevaux ) en version essence, les diesels seront de 1769 et 1905 cm 3 ( 65 à 78 chevaux en version turbo ).

 

  Finalement, ce véhicule a été une bonne affaire pour Peugeot, malgré une gestation difficile. Cependant, elle restera dans l'ombre de la 205.

 

 

Ce qu'il en reste aujourd'hui.

 

  Bien sûr, la ligne est datée, la finition est toujours la même. Elle traverse le désert, même si les beaux exemplaires commencent à en interresser quelques uns, version GTI et GTI 16 surtout. La cote est en hausse. Il existe même un club qui regroupe les amateurs de l'animal.

 

  C'est une machine à remonter le temps. Lorsque je m'installe à son poste de conduite, je reviens quelques vingt ans en arrière. A l'époque, la vague GTI s'essouffle, mais possède de beaux restes.

 

  Il faut une bonne dose d'anti conformisme pour se déplacer avec ce type d'engin. Dans la morosité du flot de véhicules actuels, je suis certain de ne pas passer inaperçu. Le style quelque peu tapageur est politiquement incorrect de nos jours. Si certains me regardent avec commisération, voir dédain, d'autres lèvent le pouce.

 

  Par contre, le bruit de l'engin n'est pas de tout repos sur long parcours. L'insonorisation est quasi inexistante. La conduite, de ce fait, est assez fatiguante. Mais une tenue de route au dessus de tout soupçon vous fait apprécier les grandes courbes. Mais attention, le train arrière peut vite se dérober sur une route sinueuse et aucun ESP n'est là pour vous remettre dans le droit chemin. Les aides à la conduite n'était pas présentes, même en option.

 

  Celle ci, je tacherais de ne jamais la vendre.

 

 

En restauration :

 

  Il fallait bien. Elle est née en juin 1987, ce n'est plus une jeunette et les rides commencent à apparaitre. Si la carrosserie et la peinture ont bien vieilli, l'intérieur s'est un peu défraichi. Des détails commencent à faire négligés : les feux anti brouillards sont hors service, l'essuie glace arrière aussi, des ampoules ont déclaré forfait, de l'huile pisse sur le collecteur d'échappement par un joint de couvre culbuteur completement cuit, le vase d'expansion fuit aussi, le ventilo de radiateur a des ratées... et j'en passe. Ne pas oublier une courroie de distribution qui date de 2001.

 

  Je fais quelques emplettes pour trouver toutes les pièces d'époque. Courroie neuve, pompe à eau neuve, feux AB neufs, pochette de joints moteur... et de se retrousser les manches.

 

  Rien de sorcier là dedans. Belle époque ou quasiment tout pouvait se faire avec un peu de bon sens.

Au départ, il y a la 309 GTI 1987
Au départ, il y a la 309 GTI 1987
Au départ, il y a la 309 GTI 1987
Au départ, il y a la 309 GTI 1987
Au départ, il y a la 309 GTI 1987
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